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1MÊTRE90 > tall people > interviews > Timothée Clément

1MÊTRE90 > tall people > interviews > Timothée Clément

interview - portrait

Publiée le 01 novembre 2025

© EuroHockey / Fédération Française de Hockey

© EuroHockey / Fédération Française de Hockey

Timothée Clémenthockeyeur sur gazon

Timothée Clémenthockeyeur
sur gazon

Timothée Clément est un joueur international français de hockey sur gazon, membre de l'Équipe de France depuis 2018.

Actuellement, il évolue en tant que joueur semi-professionnel au Royal Herakles Hockey Club, en Belgique.

 

Pour 1MÊTRE90, Timothée a accepté de se confier sur son parcours, au travers du vécu de sa grande taille : 1m93.

 

Retour sur son enfance d'une tête de plus et sur sa passion pour le hockey, nourrie par toute sa famille, de génération en génération.

Confidences également sur son quotidien d'athlète de haut niveau et sur tout le travail d'expertise qu'il met à profit de son sport.

© Hugo Visuals

«

Participer aux Jeux Olympiques de 2024 était un rêve d'enfant que j'ai pu réaliser.

Mon père a raté de peu le fait de vivre les siens, c'est un regret pour lui, mais avoir pu assister aux miens, à Paris, avec toute la famille, c'est quelque chose d'inoubliable pour tout le monde.

 

L'envie de revivre cette expérience est fortement présente.

 

Mon objectif, c'est 2028.  

»

© Timothée Clément

  enfance

 Quel enfant étiez-vous ? Quels étaient vos jeux ? 

Timothée Clément : « J'étais un enfant dynamique qui aimait bien dépenser son énergie. J'habitais à cinq minutes à pied du Club Athlétique de Montrouge, dans les Hauts-de-Seine. Avec ma sœur et mon frère, c'était notre jardin, notre terrain de jeux. Je me souviens qu'avant de faire nos devoirs, on allait s'y dépenser, courir. 
Mes loisirs, c'était le sport. J'ai débuté le hockey à l'âge de trois ans. J'ai également joué au tennis à un haut niveau. À 15 ans, j'ai dû faire un choix entre continuer dans un sport collectif ou continuer dans un sport individuel. J'ai préféré le hockey ; il faut dire aussi que j'avais un meilleur talent pour ! (rires). Quand j'étais enfant, mon père était encore joueur professionnel. Tous les samedis, on allait avec lui à l'entraînement, on jouait à côté du terrain à taper dans la balle. Les dimanches, on assistait à ses matchs. Ma mère aussi a joué au hockey avant de stopper sa carrière ; elle a été sélectionnée cinq - six fois en Équipe de France. Ma sœur, mon frère, mes grands-parents jouaient aussi … Ma grand-mère a d'ailleurs été présidente du Club Athlétique de Montrouge. Toute la famille vit Hockey, c'est notre mode de vie ! » (sourire)

 

 Quels étaient vos rêves d'enfant ? 

Timothée Clément : « En termes de sport, je voulais gagner des titres. J'ai toujours été sûr de moi quant à ma motivation à évoluer dans le hockey. Comme un petit garçon qui regarde le football à la télé et rêve de devenir footballeur professionnel, moi je voyais mon père jouer et je rêvais de vivre la même chose que lui plus tard. Indéniablement, il était mon idole. C'est à travers ses titres et ses sélections en Équipe de France que mes rêves se sont constitués. À une période, mon frère Mathis a été surclassé et on a joué ensemble dans la même équipe, je me souviens des trajets en voiture où notre père nous faisait part de ses observations, nous donnait des conseils pour nous améliorer. Son avis comptait énormément. Et aujourd'hui encore, j'aime toujours autant ces moments d'après match où l'on discute. Et puis, étant plus âgé, j'accepte aussi beaucoup mieux ses critiques ! (rires)
Jeune, j'ai aussi beaucoup admiré le jeu des néerlandais Seve van Ass et Jeroen Hertzberger. D'ailleurs, c'est marrant car Jeroen fait aujourd'hui partie de mes entraîneurs en Équipe de France.
En termes de métier - car le hockey n'est pas un sport grâce auquel on peut vivre financièrement, nous sommes tous des semi-pro - ; en termes de métier donc, quand j'étais plus jeune, je me voyais bien devenir vétérinaire. Mais j'ai vite compris que ce serait compliqué de concilier ce métier avec une activité sportive quotidienne. Vers mes 16-17 ans, mon frère me parlait déjà de son envie de s'orienter vers la kinésithérapie. À force d'en discuter et de rencontrer aussi beaucoup de kinés dans notre milieu, j'ai eu envie de suivre également cette voie professionnelle. J'aime beaucoup l'approche que l'on a avec nos patients et puis c'est un métier compatible avec le monde du sport. C'est une profession qui me passionne bien.
» 

 

 

 Vous mesurez 1m93 aujourd'hui. 
 Enfant, la grande taille était-elle un sujet de conversation en famille ? Comment s'est déroulée votre croissance ?

 

Timothée Clément : « Avec mon frère, nous sommes les deux seuls très grands de la famille ! Il mesure la même taille que moi. À l'école, je voyais bien que j'étais un peu plus grand que les autres, mais j'ai grandi progressivement. À 10 ans, je mesurais 1m51, 13 ans, 1m74 et à 15 ans, 1m87. À la maison, ce n'était pas un sujet de conversation plus qu'un autre. J'ai fait 'Sports -Études' et au CREPS, il y avait beaucoup de basketteurs. J'étais donc entouré de grands, je ne me posais pas la question. C'est plutôt quand je sortais de ce cadre sportif, que je me rendais compte de ma différence de taille par rapport aux gens. Mais c'est tout. 
Il y a une situation qui nous fait toujours bien nous marrer avec mon frère, c'est quand on se place intentionnellement de chaque côté de notre père car sa tête arrive au niveau de nos épaules. On trouve ça toujours assez drôle de le voir petit entre nous deux ! » (rires)
Sinon, je n'ai pas eu de soucis de croissance. Matthis, lui, a ressenti des douleurs au niveau des genoux, mais nous avons toujours travaillé notre renforcement musculaire et été suivis par des kinés, etc. 
Comme pour tout hockeyeur, notre sport a un impact sur nos genoux, nos chevilles et nos hanches. Étant grands, on est un peu plus sujets aux douleurs dorsales, donc les kinés manipulent un peu plus cette zone pour nous. »

 Quel enfant étiez-vous ? 
 Quels étaient vos jeux ? 


Timothée Clément : « J'étais un enfant dynamique qui aimait bien dépenser son énergie. J'habitais à cinq minutes à pied du Club Athlétique de Montrouge, dans les Hauts-de-Seine. Avec ma sœur et mon frère, c'était notre jardin, notre terrain de jeux. Je me souviens qu'avant de faire nos devoirs, on allait s'y dépenser, courir. 
Mes loisirs, c'était le sport. J'ai débuté le hockey à l'âge de trois ans. J'ai également joué au tennis à un haut niveau. À 15 ans, j'ai dû faire un choix entre continuer dans un sport collectif ou continuer dans un sport individuel. J'ai préféré le hockey ; il faut dire aussi que j'avais un meilleur talent pour ! (rires). Quand j'étais enfant, mon père était encore joueur professionnel. Tous les samedis, on allait avec lui à l'entraînement, on jouait à côté du terrain à taper dans la balle. Les dimanches, on assistait à ses matchs. Ma mère aussi a joué au hockey avant de stopper sa carrière ; elle a été sélectionnée cinq - six fois en Équipe de France. Ma sœur, mon frère, mes grands-parents jouaient aussi … Ma grand-mère a d'ailleurs été présidente du Club Athlétique de Montrouge. Toute la famille vit Hockey, c'est notre mode de vie ! » (sourire)

 

 Quels étaient vos rêves d'enfant ? 

Timothée Clément : « En termes de sport, je voulais gagner des titres. J'ai toujours été sûr de moi quant à ma motivation à évoluer dans le hockey. Comme un petit garçon qui regarde le football à la télé et rêve de devenir footballeur professionnel, moi je voyais mon père jouer et je rêvais de vivre la même chose que lui plus tard. Indéniablement, il était mon idole. C'est à travers ses titres et ses sélections en Équipe de France que mes rêves se sont constitués. À une période, mon frère Mathis a été surclassé et on a joué ensemble dans la même équipe, je me souviens des trajets en voiture où notre père nous faisait part de ses observations, nous donnait des conseils pour nous améliorer. Son avis comptait énormément. Et aujourd'hui encore, j'aime toujours autant ces moments d'après match où l'on discute. Et puis, étant plus âgé, j'accepte aussi beaucoup mieux ses critiques ! (rires)
Jeune, j'ai aussi beaucoup admiré le jeu des néerlandais Seve van Ass et Jeroen Hertzberger. D'ailleurs, c'est marrant car Jeroen fait aujourd'hui partie de mes entraîneurs en Équipe de France.
En termes de métier - car le hockey n'est pas un sport grâce auquel on peut vivre financièrement, nous sommes tous des semi-pro - ; en termes de métier donc, quand j'étais plus jeune, je me voyais bien devenir vétérinaire. Mais j'ai vite compris que ce serait compliqué de concilier ce métier avec une activité sportive quotidienne. Vers mes 16-17 ans, mon frère me parlait déjà de son envie de s'orienter vers la kinésithérapie. À force d'en discuter et de rencontrer aussi beaucoup de kinés dans notre milieu, j'ai eu envie de suivre également cette voie professionnelle. J'aime beaucoup l'approche que l'on a avec nos patients et puis c'est un métier compatible avec le monde du sport. C'est une profession qui me passionne bien.
» 

 

 

 Vous mesurez 1m93 aujourd'hui. 
 Enfant, la grande taille était-elle un sujet de conversation en famille ? Comment s'est déroulée votre croissance ?

 

Timothée Clément : « Avec mon frère, nous sommes les deux seuls très grands de la famille ! Il mesure la même taille que moi. À l'école, je voyais bien que j'étais un peu plus grand que les autres, mais j'ai grandi progressivement.  À 10 ans, je mesurais 1m51, 13 ans, 1m74 et à 15 ans, 1m87. À la maison, ce n'était pas un sujet de conversation plus qu'un autre. J'ai fait 'Sports -Études' et au CREPS, il y avait beaucoup de basketteurs. J'étais donc entouré de grands, je ne me posais pas la question. C'est plutôt quand je sortais de ce cadre sportif, que je me rendais compte de ma différence de taille par rapport aux gens. Mais c'est tout. 
Il y a une situation qui nous fait toujours bien nous marrer avec mon frère, c'est quand on se place intentionnellement de chaque côté de notre père car sa tête arrive au niveau de nos épaules. On trouve ça toujours assez drôle de le voir petit entre nous deux ! » (rires)
Sinon, je n'ai pas eu de soucis de croissance. Matthis, lui, a ressenti des douleurs au niveau des genoux, mais nous avons toujours travaillé notre renforcement musculaire et été suivis par des kinés, etc. 
Comme pour tout hockeyeur, notre sport a un impact sur nos genoux, nos chevilles et nos hanches. Étant grands, on est un peu plus sujets aux douleurs dorsales, donc les kinés manipulent un peu plus cette zone pour nous.»

© Fédération Française de Hockey

vocation  

 Vous avez intégré le CREPS à 13-14 ans, comment avez-vous 
 vécu ce moment de vie dans votre tête d'adolescent ? 


Timothée Clément : « Je l'ai bien vécu, très bien vécu même. Quand on aime son sport, on est forcément content d'intégrer un milieu où l'on sait que l'on va pouvoir jouer encore plus. On se fait aussi de nouveaux potes … On côtoie d'autres sportifs, d'autres sports … J'ai tout de suite adhéré au concept ; je n'étais pas réticent à m'investir. En plus, les cours, au collège, puis au lycée, étaient à cinq minutes, donc je n'y ai vu que des avantages. »

 

 La grande taille vous a-t-elle posé des difficultés dans certains apprentissages de votre sport ? 

Timothée Clément : «  Au début, il y a eu quelques problèmes de coordinations à surmonter, mais pas beaucoup. Ma taille ne m'a jamais posée de difficultés. Il n'y a jamais eu non plus d'adaptations d'entraînements ou de choses spécifiques mises en place. Je m'entraîne comme les autres : on travaille l'endurance, l'explosivité … On fait beaucoup d'haltérophilie, de cardio. Sur le terrain, on travaille tous le sprint et énormément les changements de direction car le hockey est un sport qui en demande beaucoup. S'il y a une seule différence à noter, c'est que mon envergure présente un avantage pour défendre la balle avec ma crosse, donc on travaille l'exploitation de cet atout dans la technique et la tactique de jeu. » 

 

 Quels sont vos rythmes d'entraînement ? 

Timothée Clément : « Sur une saison de hockey, on joue l'été sur gazon et l'hiver en salle ; cela fait partie de la pratique de jouer dans ces deux conditions pendant l'année. Pour faire la transition entre le jeu en salle et le jeu sur gazon, il faut une semaine pour se remettre, retrouver les sensations. En termes de jeu, c'est assez différent : on joue sur des terrains de handball aménagés, de dimensions 40m x 20m, à six joueurs contre six. Les sensations avec la balle sont également complètement différentes : il est interdit de la frapper, tout se joue au niveau du sol, les balles en l'air sont interdites sauf pour un envoi au but, etc. Donc pour un grand c'est moins avantageux, on joue plus plié en deux, les crosses - comme les balles - sont plus légères - et donc on a moins le contrôle. 
Pour ma part, je préfère le jeu en plein air car on court plus, on se dépense plus aussi ! (sourire) Mais j'ai la chance, les hivers d'être davantage en stage et en compétition avec l'Équipe de France.
Sinon, toute l'année, une semaine type, c'est du lundi au mercredi en Équipe de France, au CREPS de Wattignies et du jeudi au dimanche en club, en Belgique. Quand je suis avec l'Équipe de France, on s'entraîne deux à trois fois par jour. Pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, on s'entraînait plus intensément, à raison de trois à quatre fois par jour. Généralement, on fait une séance de musculation le matin et du hockey l'après-midi, ou bien on joue à la fois le matin et l'après-midi, ça dépend du calendrier. L'année des Jeux, avec les coéquipiers, on arrivait d'ailleurs un peu plus fatigués en fin de semaine en club. On ressentait bien la fatigue accumulée les jours de matchs ! (rires) 
Après, nos coachs respectifs se coordonnent comme ils le peuvent. Il y a aussi une différence notoire à comprendre : en club on est payé et en Équipe de France non. Alors, chacun - et c'est normal - défend ses arguments et s'estime un peu plus prioritaire que l'autre. En général, le compromis est que pour les joueurs évoluant dans leurs équipes nationales, les entraînements en club les vendredis sont un peu moins chargés. »

 Avez-vous toujours joué au poste d'attaquant ? 

Timothée Clément : « Non, j'ai tout d'abord joué au poste de milieu, jusqu'à mes 18 ans. C'est lors de ma première sélection en Équipe de France séniors, en raison de la forte concurrence qu'il y avait pour jouer milieu, que le coach m'a fait passer des tests pour voir à quels autres postes je pourrais jouer. Il s'est révélé que j'avais des qualités de finition et de capacité à gagner des buts, alors il s'est dit autant me faire jouer au poste d'attaquant. Et pour moi, tout jeune joueur, arrivé en Équipe de France séniors, parmi des joueurs expérimentés, ça m'a tout de suite plu de mettre toute ma fougue au service d'une équipe qui jouait en avant ! (sourire)
En club, j'ai continué à jouer milieu jusqu'en 2021, avant de passer au poste d'attaquant tout le temps. »


 

 Lorsque vous débutez un match, que se passe-t-il 
 dans votre cerveau ? Qu'analysez-vous ? 


Timothée Clément : « En amont déjà, on fait beaucoup d'analyse de matchs, pros comme amicaux, on étudie les tactiques. On sait ce que font les adversaires. On a des logiciels d'analyses très pointues : on peut très bien voir par exemple ce qui se passe dans les douze mètres près du but, chaque tir est codé... En tant qu'attaquant, on se focalise plus sur l'étude des relances des défenseurs en position 4, haute. Un défenseur, lui étudie plus comment la défense adverse se positionne et comment les relances sont exécutées. Ensuite, on débriefe beaucoup avec chaque membre du staff et chaque joueur. On met en commun les informations. 
Donc ça, c'est ce que l'on fait en amont. 
Sur le terrain, quand on commence, on regarde en premier la structure adverse, s'ils sont positionnés individuellement ou en zone, s'ils ont choisi une tactique placée. On connait les différents plans, il nous suffit de dix secondes pour identifier le schéma adverse. Ensuite, pendant le match, on se concentre à trouver la faille : on cherche là où il y a de l'espace, par où attaquer, par la droite, par la gauche… On s'appuie aussi sur les observations du coach et du staff…
Sinon, hors compétition, quand je regarde un match à la télé, je regarde plus le jeu de l'équipe dans son ensemble, je me place un peu plus comme spectateur, j'analyse moins. » (sourire)

 

 Personnellement, vous préférez vous confronter 
 à adversaire de votre gabarit ou plus petit ? 


Timothée Clément : « Je n'ai pas de préférence. On sait que les petits, évoluant généralement au poste de milieu, seront plus vifs, plus dynamiques avec leurs jambes, mais qu'ils arriveront moins à protéger leur balle, donc qu'ils seront théoriquement plus faciles à marquer. Mon envergure peut parfois les énerver, comme le fait aussi que je joue avec une crosse plus longue, pour avoir moins à me baisser. Ça, ça joue un peu, ça peut les déstabiliser. Après elle ne fait que quatre-cinq cm de plus, mais ça aide pour récupérer les balles hautes ! 
Il y a des joueurs qui jouent avec des crosses encore plus longues. Par exemple, mon frère qui joue défenseur utilise une crosse plus longue que moi, qui joue attaquant car j'ai besoin d'avoir plus de maniabilité avec. 
Face à des joueurs plus grands, je sais donc que eux protègeront mieux la balle, plus loin de leur corps, comme je le fais, et qu'il me faudra me montrer plus patients avec à eux. Après, les stéréotypes diront qu'ils courent moins vite, sont moins explosifs, moins techniques, plus lents dans leur gestuelle … Mais ce n'est pas tout le temps vrai, cela dépend en réalité du travail exécuté par chaque joueur. 
Ce qui détermine mon jeu face à un adversaire, petit ou grand, c'est le travail d'analyse que j'aurais fait, avant chaque match, de leurs points forts et points faibles. »

 

 

 Vous jouez en France et en Belgique, mais avez aussi joué 
 en Inde pour la Team Gonasika. 
Quels enseignements tirez-vous de ces expériences ? 

 

Timothée Clément : « Déjà, je trouve que c'est très intéressant d'être driver par un entraîneur étranger. Partir pour jouer en Belgique a très tôt fait parti de mes rêves, de mes objectifs car leur championnat et son niveau sont très différents de celui que nous avons actuellement en France. Là-bas, les joueurs ont des statuts professionnels, ici nous ne sommes encore que des semi-pros.
Pour ma participation à la sixième saison de la Hockey India League avec la Team Gonasika, en janvier 2025, oui c'est une expérience géniale m'a particulièrement marqué. Pour expliquer ce qu'est la Team Gonasika, c'est une franchise de hockey sur gazon indienne qui participe à la Hockey India League. Le principe est comparable à la NBA pour le basket. Il y a une compétition qui dure un mois pour laquelle chaque équipe est autorisée à sélectionner jusqu'à huit joueurs étrangers. Le jeu indien est vraiment différent. Il s'opère plus vers l'avant. Et puis là-bas, surtout, le hockey a aussi une dimension 'spectacle' ; c'est un sport très populaire. Les mentalités sont différentes, dans les tribunes les gens s'enflamment, c'est vécu avec intensité. J'en garde un très bon souvenir. On apprend beaucoup de ce genre d'expérience, y compris culturellement et c'est génial. »

 

 Vous avez intégré le CREPS à 13-14 ans, comment avez-vous vécu ce moment de vie dans votre tête d'adolescent ? 

Timothée Clément : « Je l'ai bien vécu, très bien vécu même. Quand on aime son sport, on est forcément content d'intégrer un milieu où l'on sait que l'on va pouvoir jouer encore plus. On se fait aussi de nouveaux potes … On côtoie d'autres sportifs, d'autres sports … J'ai tout de suite adhéré au concept ; je n'étais pas réticent à m'investir. En plus, les cours, au collège, puis au lycée, étaient à cinq minutes, donc je n'y ai vu que des avantages. »

 

 La grande taille vous a-t-elle posé des difficultés dans certains apprentissages de votre sport ? 

Timothée Clément : «  Au début, il y a eu quelques problèmes de coordinations à surmonter, mais pas beaucoup. Ma taille ne m'a jamais posée de difficultés. Il n'y a jamais eu non plus d'adaptations d'entraînements ou de choses spécifiques mises en place. Je m'entraîne comme les autres : on travaille l'endurance, l'explosivité … On fait beaucoup d'haltérophilie, de cardio. Sur le terrain, on travaille tous le sprint et énormément les changements de direction car le hockey est un sport qui en demande beaucoup. S'il y a une seule différence à noter, c'est que mon envergure présente un avantage pour défendre la balle avec ma crosse, donc on travaille l'exploitation de cet atout dans la technique et la tactique de jeu. » 

 

 Quels sont vos rythmes d'entraînement ? 

Timothée Clément : « Sur une saison de hockey, on joue l'été sur gazon et l'hiver en salle ; cela fait partie de la pratique de jouer dans ces deux conditions pendant l'année. Pour faire la transition entre le jeu en salle et le jeu sur gazon, il faut une semaine pour se remettre, retrouver les sensations. En termes de jeu, c'est assez différent : on joue sur des terrains de handball aménagés, de dimensions 40m x 20m, à six joueurs contre six. Les sensations avec la balle sont également complètement différentes : il est interdit de la frapper, tout se joue au niveau du sol, les balles en l'air sont interdites sauf pour un envoi au but, etc. Donc pour un grand c'est moins avantageux, on joue plus plié en deux, les crosses - comme les balles - sont plus légères - et donc on a moins le contrôle. 
Pour ma part, je préfère le jeu en plein air car on court plus, on se dépense plus aussi ! (sourire) Mais j'ai la chance, les hivers d'être davantage en stage et en compétition avec l'Équipe de France.
Sinon, toute l'année, une semaine type, c'est du lundi au mercredi en Équipe de France, au CREPS de Wattignies et du jeudi au dimanche en club, en Belgique. Quand je suis avec l'Équipe de France, on s'entraîne deux à trois fois par jour. Pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, on s'entraînait plus intensément, à raison de trois à quatre fois par jour. Généralement, on fait une séance de musculation le matin et du hockey l'après-midi, ou bien on joue à la fois le matin et l'après-midi, ça dépend du calendrier. L'année des Jeux, avec les coéquipiers, on arrivait d'ailleurs un peu plus fatigués en fin de semaine en club. On ressentait bien la fatigue accumulée les jours de matchs ! (rires) 
Après, nos coachs respectifs se coordonnent comme ils le peuvent. Il y a aussi une différence notoire à comprendre : en club on est payé et en Équipe de France non. Alors, chacun - et c'est normal - défend ses arguments et s'estime un peu plus prioritaire que l'autre. En général, le compromis est que pour les joueurs évoluant dans leurs équipes nationales, les entraînements en club les vendredis sont un peu moins chargés. »


 Avez-vous toujours joué au poste d'attaquant ? 

Timothée Clément : « Non, j'ai tout d'abord joué au poste de milieu, jusqu'à mes 18 ans. C'est lors de ma première sélection en Équipe de France séniors, en raison de la forte concurrence qu'il y avait pour jouer milieu, que le coach m'a fait passer des tests pour voir à quels autres postes je pourrais jouer. Il s'est révélé que j'avais des qualités de finition et de capacité à gagner des buts, alors il s'est dit autant me faire jouer au poste d'attaquant. Et pour moi, tout jeune joueur, arrivé en Équipe de France séniors, parmi des joueurs expérimentés, ça m'a tout de suite plu de mettre toute ma fougue au service d'une équipe qui jouait en avant ! (sourire)
En club, j'ai continué à jouer milieu jusqu'en 2021, avant de passer au poste d'attaquant tout le temps. »


 

 Lorsque vous débutez un match, que se passe-t-il dans votre cerveau ? Qu'analysez-vous ? 

Timothée Clément : « En amont déjà, on fait beaucoup d'analyse de matchs, pros comme amicaux, on étudie les tactiques. On sait ce que font les adversaires. On a des logiciels d'analyses très pointues : on peut très bien voir par exemple ce qui se passe dans les douze mètres près du but, chaque tir est codé... En tant qu'attaquant, on se focalise plus sur l'étude des relances des défenseurs en position 4, haute. Un défenseur, lui étudie plus comment la défense adverse se positionne et comment les relances sont exécutées. Ensuite, on débriefe beaucoup avec chaque membre du staff et chaque joueur. On met en commun les informations. 
Donc ça, c'est ce que l'on fait en amont. 
Sur le terrain, quand on commence, on regarde en premier la structure adverse, s'ils sont positionnés individuellement ou en zone, s'ils ont choisi une tactique placée. On connait les différents plans, il nous suffit de dix secondes pour identifier le schéma adverse. Ensuite, pendant le match, on se concentre à trouver la faille : on cherche là où il y a de l'espace, par où attaquer, par la droite, par la gauche… On s'appuie aussi sur les observations du coach et du staff…
Sinon, hors compétition, quand je regarde un match à la télé, je regarde plus le jeu de l'équipe dans son ensemble, je me place un peu plus comme spectateur, j'analyse moins. » (sourire)

 

 Personnellement, vous préférez vous confronter à adversaire de votre gabarit ou plus petit ? 

Timothée Clément : « Je n'ai pas de préférence. On sait que les petits, évoluant généralement au poste de milieu, seront plus vifs, plus dynamiques avec leurs jambes, mais qu'ils arriveront moins à protéger leur balle, donc qu'ils seront théoriquement plus faciles à marquer. Mon envergure peut parfois les énerver, comme le fait aussi que je joue avec une crosse plus longue, pour avoir moins à me baisser. Ça, ça joue un peu, ça peut les déstabiliser. Après elle ne fait que quatre-cinq cm de plus, mais ça aide pour récupérer les balles hautes ! 
Il y a des joueurs qui jouent avec des crosses encore plus longues. Par exemple, mon frère qui joue défenseur utilise une crosse plus longue que moi, qui joue attaquant car j'ai besoin d'avoir plus de maniabilité avec. 
Face à des joueurs plus grands, je sais donc que eux protègeront mieux la balle, plus loin de leur corps, comme je le fais, et qu'il me faudra me montrer plus patients avec à eux. Après, les stéréotypes diront qu'ils courent moins vite, sont moins explosifs, moins techniques, plus lents dans leur gestuelle … Mais ce n'est pas tout le temps vrai, cela dépend en réalité du travail exécuté par chaque joueur. 
Ce qui détermine mon jeu face à un adversaire, petit ou grand, c'est le travail d'analyse que j'aurais fait, avant chaque match, de leurs points forts et points faibles. »

 

 

Vous jouez en France et en Belgique, mais avez aussi joué en Inde pour la Team Gonasika. Quels enseignements tirez-vous de ces expériences ? 

 

Timothée Clément : « Déjà, je trouve que c'est très intéressant d'être driver par un entraîneur étranger. Partir pour jouer en Belgique a très tôt fait parti de mes rêves, de mes objectifs car leur championnat et son niveau sont très différents de celui que nous avons actuellement en France. Là-bas, les joueurs ont des statuts professionnels, ici nous ne sommes encore que des semi-pros.
Pour ma participation à la sixième saison de la Hockey India League avec la Team Gonasika, en janvier 2025, oui c'est une expérience géniale m'a particulièrement marqué. Pour expliquer ce qu'est la Team Gonasika, c'est une franchise de hockey sur gazon indienne qui participe à la Hockey India League. Le principe est comparable à la NBA pour le basket. Il y a une compétition qui dure un mois pour laquelle chaque équipe est autorisée à sélectionner jusqu'à huit joueurs étrangers. Le jeu indien est vraiment différent. Il s'opère plus vers l'avant. Et puis là-bas, surtout, le hockey a aussi une dimension 'spectacle' ; c'est un sport très populaire. Les mentalités sont différentes, dans les tribunes les gens s'enflamment, c'est vécu avec intensité. J'en garde un très bon souvenir. On apprend beaucoup de ce genre d'expérience, y compris culturellement et c'est génial. »

 

©  Fédération Française de Hockey

  fierté 

 Auriez-vous un sentiment de fierté ou un sentiment   d'accomplissement à nous partager ?… 
 Un regard à porter sur votre parcours ? 


Timothée Clément : « Je pense que ma première sélection en Équipe de France à 18 ans pour aller jouer une Coupe de monde reste et restera je pense l'un de mes souvenirs le plus mémorable ! J'étais hyper jeune ; les autres joueurs étaient plus âgés, expérimentés. J'avais été retenu pour participer à deux stages de pré-sélection et au final j'ai été pris pour jouer une Coupe du Monde ! Dans une carrière sportive, il y a eu un, les Jeux Olympiques, en deux, vivre une Coupe du Monde. Je ne pensais nullement faire partie de cette aventure, de me retrouver parmi toutes mes idoles que je voyais à la télé !... (sourire) 
Oui, ma première sélection reste encore un souvenir intense.
Déjà, lors de mes expériences au CREPS, puis à l'INSEP, je réalisais ma chance, j'étais content de vivre ce que je vivais. Je savais au fond de moi que je continuerai à progresser pour atteindre ces objectifs, mais à aucun moment, je ne pensais pas que j'y parviendrais aussi vite ! Mon état d'esprit : j'avais moins de 18 ans, dans ma tête, je me disais que je n'avais rien à perdre, mais tout à y gagner. À chaque entraînement, sur le terrain, je défendais comme si je jouais mon dernier match, je me démenais pour marquer des buts. » (sourire)

 

 Au regard de votre parcours, avez-vous conscience de 
 votre progression et comment la définiriez-vous ? 


Timothée Clément : « Avec l'expérience, je sais que j'aborde plus sereinement les matchs importants. Je sais analyser plus aisément ce qui a marché et pas marché sur le terrain et donc par la suite, c'est plus simple de mettre en place une routine qui mène à ce qui a fonctionné. Collectivement, lors des grosses compétitions, on sait comment passer les pools, puis les quarts de finales. J'ai appris aussi à mieux gérer mes émotions, à comment cohabiter aussi avec les autres, à quel moment prendre le rôle de leader. Au hockey, il y a comme une hiérarchie, il y a celui ou ceux qui savent être leaders sur le terrain, comme il y a ceux aussi qui sont plus des leaders dans la prise de parole. 
Jeune, j'ai été capitaine en Équipe de France U18 et U21, j'ai bien aimé jouer ce rôle de capitaine, mais j'ai aussi compris qu'on pouvait être leader sans être capitaine. Je ne joue pas au hockey avec l'objectif ultime de reporter le brassard ; je ne me bats pas du tout pour. »

 

 

 Vous prenez toujours autant de plaisir à jouer ou il y a des jours, comme cela peut arriver à tout le monde vous y allez à reculons ?
 Et comment vous remotivez-vous ?


Timothée Clément :  « C'est marrant parce que ma mère m'a posé à peu près la même question la semaine dernière : "est-ce que t'es toujours aussi motivé ou, des fois, entre les entraînements, les matchs et les études, tu sens que tu commences à prendre moins de plaisir ?" Franchement, ma réponse est que je suis toujours aussi motivé par ce que je fais. J'ai un rythme de vie à part, je le sais, je ne mène pas une vie ordinaire, mais je l'ai voulu et je savais de toute façon que je ne voulais pas avoir une vie ordinaire entre guillemets. »

 

 Pourriez-vous, là, spontanément, faire un argumentaire 
 pour promouvoir votre sport ?


Timothée Clément : (sourire) « Je dirais que le hockey est un sport collectif, convivial, familial. Le hockey est moins populaire que le football ou le basketball, c'est petit monde, mais il y a une super ambiance. On sait que tous les dimanches, on va passer un moment sympa, on va revoir les mêmes têtes… Les adversaires, on les connait tous. On sait qu'on peut marquer des buts, c'est un sport qui a du rythme, vraiment beaucoup de rythme, on peut gagner des récompenses … Et c'est ce qui donne cet aspect très challengeant !
Et puis, on sait aussi qu'on peut plus facilement aborder les joueurs de haut niveau pour parler avec eux, recevoir des conseils … Il y a une vraie proximité, il n'y a pas de côté 'star-système' ou élitiste. »

 

 

 Au plus profond de vous, qu'est-ce qui vous plaît le plus 
 dans votre sport ? 

 

Timothée Clément : « Ce que j'aime dans le hockey, c'est d'être avec des potes, de m'entraîner avec eux, de gagner des titres collectivement… Tout ça créé des étincelles, des émotions fortes qui font l'envie de continuer. Alors, je dirais, oui, que c'est un mixte entre jouer avec des potes, progresser et gagner des titres ! » (grand sourire)

 Auriez-vous un sentiment de fierté ou un sentiment d'accomplissement à nous partager ?… Un regard à porter sur votre parcours ? 

Timothée Clément : « Je pense que ma première sélection en Équipe de France à 18 ans pour aller jouer une Coupe de monde reste et restera je pense l'un de mes souvenirs le plus mémorable ! J'étais hyper jeune ; les autres joueurs étaient plus âgés, expérimentés. J'avais été retenu pour participer à deux stages de pré-sélection et au final j'ai été pris pour jouer une Coupe du Monde ! Dans une carrière sportive, il y a eu un, les Jeux Olympiques, en deux, vivre une Coupe du Monde. Je ne pensais nullement faire partie de cette aventure, de me retrouver parmi toutes mes idoles que je voyais à la télé !... (sourire) 
Oui, ma première sélection reste encore un souvenir intense.
Déjà, lors de mes expériences au CREPS, puis à l'INSEP, je réalisais ma chance, j'étais content de vivre ce que je vivais. Je savais au fond de moi que je continuerai à progresser pour atteindre ces objectifs, mais à aucun moment, je ne pensais pas que j'y parviendrais aussi vite ! Mon état d'esprit : j'avais moins de 18 ans, dans ma tête, je me disais que je n'avais rien à perdre, mais tout à y gagner. À chaque entraînement, sur le terrain, je défendais comme si je jouais mon dernier match, je me démenais pour marquer des buts. » (sourire)

 

 Au regard de votre parcours, avez-vous conscience de votre progression et comment la définiriez-vous ? 

Timothée Clément : « Avec l'expérience, je sais que j'aborde plus sereinement les matchs importants. Je sais analyser plus aisément ce qui a marché et pas marché sur le terrain et donc par la suite, c'est plus simple de mettre en place une routine qui mène à ce qui a fonctionné. Collectivement, lors des grosses compétitions, on sait comment passer les pools, puis les quarts de finales. J'ai appris aussi à mieux gérer mes émotions, à comment cohabiter aussi avec les autres, à quel moment prendre le rôle de leader. Au hockey, il y a comme une hiérarchie, il y a celui ou ceux qui savent être leaders sur le terrain, comme il y a ceux aussi qui sont plus des leaders dans la prise de parole. 
Jeune, j'ai été capitaine en Équipe de France U18 et U21, j'ai bien aimé jouer ce rôle de capitaine, mais j'ai aussi compris qu'on pouvait être leader sans être capitaine. Je ne joue pas au hockey avec l'objectif ultime de reporter le brassard ; je ne me bats pas du tout pour. »

 

 

 Vous prenez toujours autant de plaisir à jouer ou il y a des jours, comme cela peut arriver à tout le monde vous y allez à reculons ?
 Et comment vous remotivez-vous ?


Timothée Clément :  « C'est marrant parce que ma mère m'a posé à peu près la même question la semaine dernière : "est-ce que t'es toujours aussi motivé ou, des fois, entre les entraînements, les matchs et les études, tu sens que tu commences à prendre moins de plaisir ?" Franchement, ma réponse est que je suis toujours aussi motivé par ce que je fais. J'ai un rythme de vie à part, je le sais, je ne mène pas une vie ordinaire, mais je l'ai voulu et je savais de toute façon que je ne voulais pas avoir une vie ordinaire entre guillemets. »

 

 Pourriez-vous, là, spontanément, faire un argumentaire pour promouvoir votre sport ?

Timothée Clément : (sourire) « Je dirais que le hockey est un sport collectif, convivial, familial. Le hockey est moins populaire que le football ou le basketball, c'est petit monde, mais il y a une super ambiance. On sait que tous les dimanches, on va passer un moment sympa, on va revoir les mêmes têtes… Les adversaires, on les connait tous. On sait qu'on peut marquer des buts, c'est un sport qui a du rythme, vraiment beaucoup de rythme, on peut gagner des récompenses … Et c'est ce qui donne cet aspect très challengeant !
Et puis, on sait aussi qu'on peut plus facilement aborder les joueurs de haut niveau pour parler avec eux, recevoir des conseils … Il y a une vraie proximité, il n'y a pas de côté 'star-système' ou élitiste. »

 

 

 Au plus profond de vous, qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre sport ? 

 

Timothée Clément : « Ce que j'aime dans le hockey, c'est d'être avec des potes, de m'entraîner avec eux, de gagner des titres collectivement… Tout ça créé des étincelles, des émotions fortes qui font l'envie de continuer. Alors, je dirais, oui, que c'est un mixte entre jouer avec des potes, progresser et gagner des titres ! » (grand sourire)

© Timotthée Clément

  en off

 Le haut niveau vous amène à voyager énormément. Avez-vous 
 des astuces 'confort' pour les grands à nous partager ? 


Timothée Clément : « Ah oui, les transports, le train, l'avion, c'est l'enfer du quotidien !... Batailler pour être celui qui va s'asseoir côté couloir, pour pouvoir étendre ses jambes ou essayer de s'assoir à côté d'une place inoccupée pour avoir plus d'espace… C'est galère.
En voiture, j'essaie d'être celui qui conduit car je peux reculer le siège à fond (sourire) et puis j'aime bien conduire !... Donc ça ne me dérange pas ! Après en astuce 'confort' … Chez moi, j'utilise des bottes de récupération après chaque match ou entraînement, c'est je crois la seule chose que je fais. »

 

 Quels sont vos loisirs ? Vous interdisez-vous certaines activités ? 

Timothée Clément : « M'interdire des loisirs, non. Après, on sait ce qu'on peut faire et ne pas faire. On ne prend jamais le risque d'aller se blesser. Je joue au padel, au tennis ou au golf quelque fois le samedi ou en semaine, en matinée ou en soirée, selon les entraînements qui sont prévus. Mais à vrai dire, on n'a pas beaucoup de temps libre pour faire d'autres activités. Je n'ai pas beaucoup de jours de vacances, vacances dans le sens 'pause/ coupure'. On a une à deux semaines en été et une à deux semaines à Noël. »

 

 Et au niveau de votre hygiène de vie, quels sacrifices, 
 s'il y en a, ou concessions, faites-vous ?
 


Timothée Clément :  « On est suivi par des kinés, des médecins, des nutritionnistes, diététiciens. L'année des jeux, on était encore plus suivi. Après, là encore, on sait ce qu'il faut faire et ne pas faire. Personne parmi nous, ne va faire un repas Junk Food tous les jours. En général, on s'autorise un écart une fois par semaine, pas plus. » 

 

 Vous avez dit avoir joué au tennis à un haut niveau jusqu'à 15 ans. 
 Pensez-vous avoir acquis des compétences 
 que vous exploitez, reportez au hockey ?
 


Timothée Clément : « Oui et je trouve même que c'est important de continuer à pratiquer d'autres sports en complément du hockey, histoire de ne pas se focaliser que sur les techniques et tactiques propres au hockey. Mon expérience du tennis m'a, par exemple, servi dans mon approche avec la balle au hockey, la manière dont notre champ visuel arrive à appréhender celle-ci est très similaire. Ma finition de but avec la balle en l'air est aussi une habilité qui me vient de mes années tennis. »


 Nous avons évoqué votre métier de kiné, 
 vous exercez aussi en tant que conférencier ? 
 Pouvez-vous nous en dire plus ? 


Timothée Clément: « Après les Jeux Olympiques, j'ai eu effectivement l'opportunité d'être sollicité pour partager mon vécu lors de conférences, en général devant un public de chefs d'entreprises. J'ai vraiment aimé ces temps de prise de parole et d'échanges. J'espère en faire plus à l'avenir. Je me suis aperçu que les entrepreneurs ont un engagement à leur métier similaire à celui des sportifs avec leur sport. C'est une routine, une rigueur et aussi des sacrifices. » 

 

 Avez-vous été surpris par des questions ? 

Timothée Clément :  « Hum… Il y a surtout beaucoup de questions bateau sur le sport. Après, c'est vrai que j'ai été assez surpris que les gens soient autant étonnés par le fait que l'on s'entraîne autant que des footballeurs professionnels et que l'écart salarial soit aussi important. Après, cela se comprend par le fait que le hockey soit beaucoup moins médiatisé et puis, de toute façon, on ne fait pas ce sport pour l'argent, on le fait parce qu'on aime s'impliquer chaque jour pour. » 

 

 

 Quels sont vos prochains objectifs ? 

 

Timothée Clément :  « Participer aux Jeux Olympiques de 2024 était un rêve d'enfant que j'ai pu réaliser. Mon père a raté de peu le fait de vivre les siens, c'est un regret pour lui, mais avoir pu assister aux miens, à Paris, avec toute la famille, c'est quelque chose d'inoubliable pour tout le monde. L'envie de revivre cette expérience est fortement présente. Mon objectif, c'est 2028. 
À plus court terme, la Coupe du Monde de 2026 est ma priorité ; elle aura lieu en été en Belgique et en Hollande, c'est tout proche géographiquement donc pour les joueurs, comme pour leurs familles et le public, c'est génial. Les stages de préparation de l'Équipe de France commenceront en février/ mars 2026. On a eu de supers résultat à l'Euro, donc on est très motivés ! » (grand sourire)

 Le haut niveau vous amène à voyager énormément. Avez-vous des astuces 'confort' pour les grands à nous partager ? 

Timothée Clément : « Ah oui, les transports, le train, l'avion, c'est l'enfer du quotidien !... Batailler pour être celui qui va s'asseoir côté couloir, pour pouvoir étendre ses jambes ou essayer de s'assoir à côté d'une place inoccupée pour avoir plus d'espace… C'est galère.
En voiture, j'essaie d'être celui qui conduit car je peux reculer le siège à fond (sourire) et puis j'aime bien conduire !... Donc ça ne me dérange pas ! Après en astuce 'confort' … Chez moi, j'utilise des bottes de récupération après chaque match ou entraînement, c'est je crois la seule chose que je fais. »

 

 Quels sont vos loisirs ? Vous interdisez-vous certaines activités ? 

Timothée Clément : « M'interdire des loisirs, non. Après, on sait ce qu'on peut faire et ne pas faire. On ne prend jamais le risque d'aller se blesser. Je joue au padel, au tennis ou au golf quelque fois le samedi ou en semaine, en matinée ou en soirée, selon les entraînements qui sont prévus. Mais à vrai dire, on n'a pas beaucoup de temps libre pour faire d'autres activités. Je n'ai pas beaucoup de jours de vacances, vacances dans le sens 'pause/ coupure'. On a une à deux semaines en été et une à deux semaines à Noël. »

 

 Et au niveau de votre hygiène de vie, quels sacrifices, s'il y en a, ou concessions, faites-vous ? 

Timothée Clément :  « On est suivi par des kinés, des médecins, des nutritionnistes, diététiciens. L'année des jeux, on était encore plus suivi. Après, là encore, on sait ce qu'il faut faire et ne pas faire. Personne parmi nous, ne va faire un repas Junk Food tous les jours. En général, on s'autorise un écart une fois par semaine, pas plus. » 

 

 Vous avez dit avoir joué au tennis à un haut niveau jusqu'à 15 ans. Pensez-vous avoir acquis des savoirs que vous exploitez, reportez au hockey  ? 

Timothée Clément : « Oui et je trouve même que c'est important de continuer à pratiquer d'autres sports en complément du hockey, histoire de ne pas se focaliser que sur les techniques et tactiques propres au hockey. Mon expérience du tennis m'a, par exemple, servi dans mon approche avec la balle au hockey, la manière dont notre champ visuel arrive à appréhender celle-ci est très similaire. Ma finition de but avec la balle en l'air est aussi une habilité qui me vient de mes années tennis. »


 Nous avons évoqué votre métier de kiné, vous exercez aussi en tant que conférencier ? Pouvez-vous nous en dire plus ? 

Timothée Clément: « Après les Jeux Olympiques, j'ai eu effectivement l'opportunité d'être sollicité pour partager mon vécu lors de conférences, en général devant un public de chefs d'entreprises. J'ai vraiment aimé ces temps de prise de parole et d'échanges. J'espère en faire plus à l'avenir. Je me suis aperçu que les entrepreneurs ont un engagement à leur métier similaire à celui des sportifs avec leur sport. C'est une routine, une rigueur et aussi des sacrifices. » 

 

 Avez-vous été surpris par des questions ? 

Timothée Clément :  « Hum… Il y a surtout beaucoup de questions bateau sur le sport. Après, c'est vrai que j'ai été assez surpris que les gens soient autant étonnés par le fait que l'on s'entraîne autant que des footballeurs professionnels et que l'écart salarial soit aussi important. Après, cela se comprend par le fait que le hockey soit beaucoup moins médiatisé et puis, de toute façon, on ne fait pas ce sport pour l'argent, on le fait parce qu'on aime s'impliquer chaque jour pour. » 

 

 

 Quels sont vos prochains objectifs ? 

 

Timothée Clément :  «  Participer aux Jeux Olympiques de 2024 était un rêve d'enfant que j'ai pu réaliser. Mon père a raté de peu le fait de vivre les siens, c'est un regret pour lui, mais avoir pu assister aux miens, à Paris, avec toute la famille, c'est quelque chose d'inoubliable pour tout le monde. L'envie de revivre cette expérience est fortement présente. Mon objectif, c'est 2028.  
À plus court terme, la Coupe du Monde de 2026 est ma priorité ; elle aura lieu en été en Belgique et en Hollande, c'est tout proche géographiquement donc pour les joueurs, comme pour leurs familles et le public, c'est génial. Les stages de préparation de l'Équipe de France commenceront en février/ mars 2026. On a eu de supers résultat à l'Euro, donc on est très motivés ! » (grand sourire)

  actualité

1MÊTRE90 suit de près l'actualité de Timothée Clément et tient régulièrement à jour les informations de sa page dédiée à son parcours et palmarès : 

Timothée publie ses moments de vie professionnelle et parfois perso sur son compte Instagram qu'1MÊTRE90 vous invite à suivre !

 remerciements 

1MÊTRE90 remercie Timothée Clément d'avoir accepté cette interview.


1MÊTRE90 remercie la Fédération Française de Hockey (https://www.ffhockey.org/) de sa collaboration et de son aurorisation de libre exploitation des photographies officielles de Timothée. Merci également à Hugo Mena d'Hugo Visuals (https://hugovisuals.com).

 

 

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